Bretagne et Grand Ouest

Qualité des intervenantes, écoute et vivacité du débat allié à une présence raisonnable d’une soixantaine de personnes parmi lesquelles Mme Boujard adjoint au maire de la ville de Rennes et des militants et militantes de différentes organisations (CIDF, Syrie-jasmin, ACB, MIR, etc).

Rosa de Colombie a dressé un panorama du rôle des femmes dans les luttes aujourd’hui en Amérique latine. Elle a montré la situation contradictoire de l’Amérique latine aujourd’hui avec des avancées notables dans plusieurs pays, une place importante prise par les femmes dans les luttes politiques mais aussi dans les responsabilités politiques au niveau de l’État. Mais elle aussi pointé la violence ordinaire que subissent les femmes en milieu rural. Elle a évoqué les situations des migrantes en Amérique latine.

Ndeye a montré combien les femmes en Casamance au Sénégal sont engagées à tous les niveaux de la société, de l’école au niveau de l’État, avec des modes d’action très diversifiés allant de la création de coopératives pour assurer l’autonomie des femmes à des plaidoyers politiques au niveau des responsables de l’État et des leaders des mouvements rebelles.Elle a donné des exemples concrets de plaidoyers mis en oeuvre. Elle a enfin souligné combien le forum social mondial les avait aidés et rappelés que c’était à travers ce forum social mondial qu’elles ont noué des contacts avec le mouvement de la paix.

Reiko du Japon a montré combien les femmes japonaises étaient impliquées dans la lutte pour le désarmement nucléaire. Les campagnes conduites au Japon se traduisent aujourd’hui par la collecte de plus d’un million de signatures. Elle a souligné l’importance des solidarités internationales pour gagner le désarmement nucléaire. Elle a montré qu’actuellement niveau mondial plus de 135 États se sont prononcée. Convention d’élimination des armes nucléaires.

Yasmina partant du vécu très douloureux de la disparition d’un frère assassiné par les islamistes elle a démontré concrètement comment une action conduite au plus près des populations et répondant à leurs préoccupations était susceptible de changer les mentalités et de se traduire par des changements politiques profonds au niveau des choix politiques de la population. Elle a insisté sur l’importance des solidarités internationales et sur la nécessité d’avoir une vision claire du type de société dans lequel on veut vivre. À cet égard en réaffirmant son engagement féministe elle a tenu à souligner qu’en tant que féministe le plus important dans une assemblée ou de manière générale en termes de responsabilité politique n’était pas forcément le nombre de femmes mais le contenu du projet politique sur lequel ces femmes où ces hommes étaient élus-es et quels droits réels ce projet accordait aux femmes.

Shura a regretté que malgré les luttes des femmes dans les centres antiguerres elles n’avaient pas réussi à empêcher la guerre. Elle a démontré tous les mécanismes mis en oeuvre pour diviser des populations sur des bases prétendument ethniques ou religieuses. Elle a également démontré comment la guerre avait détruit tous les droits avaient acquis. Elle nous a informé concrètement des actions conduites dans les Balkans pour reconstruire des réseaux féministes et pacifistes. Elle a démontré les liens entre militarisme et violences au quotidien dans les sociétés. Elle a également souligné combien la solidarité internationale en particulier avec les Italiens et les Français lui avaient donné le courage pour poursuivre sa lutte durant la guerre jusqu’à aujourd’hui.






 

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