Bretagne et Grand Ouest

Article publié le 13 janvier 2023 (https://news.un.org/fr/story/2023/01/1131347)

Borodyanka janvier 2023
© UNICEF/Diego Ibarra Sánchez Plus de quatre-vingt-dix pour cent du centre-ville de Borodyanka ont été détruits lors de violents combats au début de la guerre en Ukraine.

Plus de quatre-vingt-dix pour cent du centre-ville de Borodyanka ont été détruits lors de violents combats au début de la guerre en Ukraine.

Alors que la guerre en Ukraine approche de son premier anniversaire, la fin des combats n’est pas en vue et pourtant l’Ukraine, la Russie et le monde ne peuvent pas se permettre que ce conflit continue, a déclaré vendredi la cheffe des affaires politiques de l’ONU au Conseil de sécurité. 

« Il n’y a aucun signe de fin des combats. La logique qui prévaut est une logique militaire, avec très peu, voire pas de place pour le dialogue en ce moment », a expliqué Rosemary DiCarlo, Secrétaire générale adjointe des Nations Unies aux affaires politiques et à la consolidation de la paix. 

« Mais toutes les guerres ont une fin, et ce sera le cas aussi pour celle-ci. L’Ukraine, la Russie, le monde ne peuvent pas se permettre que cette guerre continue. Le Secrétaire général est prêt à aider les parties à mettre fin à ce conflit insensé et injustifié, sur la base de la Charte des Nations Unies et du droit international », a-t-elle ajouté devant les membres du Conseil.

Mme DiCarlo a noté qu’au cours de la période des fêtes de fin d’année, les forces russes ont poursuivi leurs frappes sur les principales villes ukrainiennes.  

Des dizaines de milliers de victimes

Suite aux combats les plus récents, le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme (HCDH) a recensé 18.096 victimes civiles depuis l’invasion russe du 24 février 2022. Ce total comprend 6.952 personnes tuées et 11.144 blessées. Les chiffres réels sont probablement beaucoup plus élevés. 

La guerre a forcé des millions de personnes à fuir leurs foyers. 7,9 millions de personnes ont cherché protection en Europe. En Ukraine, quelque 5,91 millions de personnes, dont 65% de femmes et de filles, sont déplacées à l’intérieur du pays.

« Ce déplacement est alimenté par le ciblage délibéré et systématique des infrastructures civiles essentielles, y compris les installations énergétiques et de santé », a souligné la cheffe des affaires politiques de l’ONU. 

Suite à une demande de l’Ukraine au Secrétaire général, le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) a lancé une évaluation des dommages par secteur en collaboration avec la Banque mondiale. L’évaluation, qui vise à identifier les besoins les plus critiques pour la restauration des infrastructures énergétiques endommagées, est actuellement en cours, avec 90% de la collecte de données achevée, a précisé Mme DiCarlo. 

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