Bretagne et Grand Ouest

Femmes, Toujours en MARCHE…

Contre les violences, les guerres, les féminicides – Pour la Paix

Paris – samedi 24 septembre – 15h – Place de la République

La Marche Mondiale des Femmes se joint à l’appel à participer, le samedi 24 septembre 2016, aux Marches pour la Paix organisées, dans 16 villes de France, par le Collectif « En marche pour la Paix ».

En complément des déclarations générales du tract d’appel à ces marche, il nous paraît indispensable de mettre en évidence la situation spécifique que vivent les femmes en situation de conflits armés.

Les femmes sont souvent celles qui payent le plus lourd tribut car tous les camps les prennent pour cibles.

90 % des victimes sont des populations civiles et, parmi elles, les femmes et les enfants sont majoritaires.

La guerre a toujours eu un impact différent envers les femmes ou envers les hommes, mais probablement jamais autant que dans les conflits contemporains.

Les guerres ont toujours instrumentalisé les femmes ; les viols comme armes de guerre se généralisent sans susciter aucun appel au Tribunal de la Haye pour crimes contre l’humanité ; les femmes sont capturées et vendues sur catalogue comme de vulgaires marchandises ; elles sont rendues esclaves du travail et du sexe ; elles subissent de multiples violences qui les détruisent physiquement et psychologiquement.

Mais mesurer l’ampleur des violences sexuelles sur les femmes est extrêmement difficile : elles craignent d’être rejetées par leurs familles, exclues de leurs communautés et de leurs villages ; elles craignent les enlèvements par toutes les parties du conflit qui les utilisent pour obtenir des informations ou comme monnaies d’échange pour libérer des prisonniers ; les survivantes de viols sont parfois forcées à se marier avec leurs violeurs pour « sauver l’honneur de la famille »…

Leurs souffrances ne sont pas prises en compte et, dans les processus de paix, elles sont très peu représentées. Il y a moins de 8 % de femmes participant aux négociations de paix et moins de 3 % dans les signataires d’accords. Aucune femme n’a jamais été nommée médiatrice de l’ONU dans des négociations pour construire la paix.

Une telle exclusion a des répercussions importantes dans :

  • La prise en compte des violences engendrées par la hiérarchie des sexes ;
  • La reconnaissance des droits des femmes ;
  • L’identification des problèmes persistants à la fin des conflits (les enfants nés après un viol, les MST, les exclusions sociales, économiques, familiales, etc.).

Femmes, toutes en lutte et en marche pour la paix, mobilisons-nous, unissons-nous !

Nous vous donnons rendez-vous à 14h45 place de la République devant Habitat. Venez avec vos drapeaux et vos pancartes !

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