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Logo Le MondePublié dans Le Monde le 10 février 2014: « ‘Théorie’ du genre, Aurélie Filippetti dénonce des pression contre des bibliothèques » (voir l’article original ici).

 

« Théorie » du genre: Aurélie Filippetti dénonce des pression contre des bibliothèques

 

La ministre de la culture, Aurélie Filippetti, a dénoncé, lundi 10 février, les pressions exercées contre des bibliothèques municipales par des personnes exigeant le retrait de certains ouvrages.

« Près d’une trentaine de bibliothèques publiques ont fait l’objet, ces derniers jours, de pressions croissantes de la part de groupuscules fédérés sur Internet par des mouvements extrémistes qui en appellent désormais à la lutte contre ce qu’ils appellent les ‘bibliothèques idéologiques' », affirme la ministre dans un communiqué.

Ces actions ont notamment visé les villes de Versailles, Rennes, Nantes, Dole, Toulon, Lamballe, Saint-Etienne, Troyes, Le Chesnay, Massy, St-Germain en Laye, Andernos-les-Bains, Neuilly-sur-Seine, Mérignac, Tours, Strasbourg, Castelnaudary, Quimperlé, Boulogne-Billancourt, Riom, Clermont-Ferrand, Lyon, Viroflay et Cherbourg.

LIÉS AU PRINTEMPS FRANÇAIS

Ces groupes, indique une source proche du ministère, sont liés au Printemps français, mouvement hostile au mariage gay qui dénonce une supposée « théorie » du genre qui serait enseignée dans les écoles, notamment à travers les ouvrages fournis aux enfants.

Selon Mme Filippetti, ces groupes « se rendent dans les bibliothèques de lecture publique, exercent des pressions sur les personnels, les somment de se justifier sur leur politique d’acquisition, fouillent dans les rayonnages avec une obsession particulière pour les sections jeunesse, et exigent le retrait de la consultation de tout ouvrage ne correspondant pas à la morale qu’ils prétendent incarner ».

« Il est temps d’en appeler à Voltaire, à l’esprit des Lumières, pour dénoncer ces atteintes scandaleuses à la démocratie et à la liberté », écrit la ministre de la culture qui « réaffirme son soutien le plus absolu au personnel des bibliothèques et aux élus locaux qui doivent faire face à ces agressions dans notre pays ».

Dimanche, le vice-président de l’UMP, Jean-François Copé, s’était, lui, emporté contre le livre pour la jeunesse Tous à poil qu’il présentait comme « recommandé aux enseignants » et dont l’éditeur explique qu’il vise à « dédramatiser la nudité ».

 

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