Tunisie: à travers les assassinats politiques et l’exacerbation des violences c’est au caractère démocratique, citoyen et non violent de la révolution tunisienne qu’on s’attaque
Après l’assassinat à Tunis du secrétaire général du Parti des Patriotes démocrates unifiés et un des leader du Front populaire, Chokri Belaïd, le Mouvement de la paix exprime sa condamnation de cet acte barbare et exprime ses sincères condoléances à la famille et aux amis de Chokri Belaïd et plus largement au peuple Tunisien.
Face à un gouvernement dominé par le parti islamiste et fascisant Enhhada qui ne répond pas à ses aspirations, le peuple tunisien construit pacifiquement des processus et des outils politiques (création du Front populaire par exemple) pour répondre aux aspirations de la révolution (emploi, mieux-être, justice sociale, et surtout consolidation d’un Etat civil et démocratique) malgré la volonté des intégristes et de leurs milices d’imposer y compris par la violence un projet de société rétrograde. Ce processus se construit avec l’implication d’une presse de qualité, d’un syndicat fort et responsable et de femmes déterminées.
C’est dans ce contexte qu’intervient l’assassinat de Chokri Belaid, 3 mois après l’assassinat à Tataouine de Lotfi Naguedh le 18 octobre 2012, d’un des leaders de Nida Tounes (organisation tentant de regrouper les forces du centre-droit-républicain).
Ainsi, les assassins ciblent des personnalités qui à travers la mise en place d’outils politiques (coalitions, fronts, rassemblements etc) contribuent activement à favoriser le développement de la démocratie en Tunisie.
C’est à ces processus démocratiques et non violents que s’attaquent les assassins de Chokri Belaïd lequel dénonçait par exemple le trafic et l’importation d’armes depuis la Libye, stigmatisait la violence et en appelait à l’action et aux débats politiques.
Sur la base des valeurs de la culture de la paix qui prône le développement de la participation démocratique nous réaffirmons notre solidarité aux démocrates et au peuple tunisien qui a tenu à l’occasion de l’enterrement de Chokri Belaid à dire haut et fort « la violence ça suffit ».
Il a à cette occasion réaffirmé sa volonté de poursuivre le processus démocratique et non violent de la révolution Tunisienne, isolant ainsi les forces rétrogrades qui tentent à travers la violence et la peur d’empêcher le peuple Tunisien de se construire un avenir meilleur à travers la satisfaction de ses aspirations démocratiques.
C’est cette solidarité qu’exprimeront les 4 militants du comité de Rennes qui participeront au forum social de Tunis du 23 au 30 mars 2013.
Le Mouvement de la Paix, comité de Rennes, le 8 février 2013