Bretagne et Grand Ouest

Initiée par Attac, cette action s’insère, pour le Mouvement de la Paix, dans un processus de luttes pour la culture de la paix et de la non-violence dans toutes ses composantes.

Stop les violences, oui à un État qui pratique une culture de Paix et de non-violence. Pour une République à la hauteur de ses idéaux (liberté, égalité, fraternité, justice, solidarité, Paix).

Nous venons de vivre ces derniers temps une période d’intenses violences qui persistent et face auxquelles une réaction populaire forte est nécessaire pour éviter l’accoutumance à une violence structurelle qui n’est pas admissible.  


Lors de la mort de Nahel M. le Mouvement de la Paix exigeait une république à la hauteur de ses idéaux : « liberté, égalité, fraternité, justice, solidarité ».

Le Mouvement de la Paix se félicite de l’initiative du collectif national qui appelle à manifester partout en France le samedi 23 octobre 2023. Cette manifestation, deux jours après la journée internationale de la paix et trois jours avant la journée internationale pour l’élimination totale des armes nucléaires permet de montrer la nécessité de passer d’une culture de la violence et de la guerre à une culture de la paix définie par les Nations unies comme « un ensemble de valeurs, attitudes, comportements et modes de vie qui rejettent la violence et préviennent les conflits en s’attaquant à leurs racines par le dialogue et la négociation entre les individus, les groupes et les États ».  

Dans la même déclaration du 1er juillet 2023 nous indiquions « à chacun et surtout au gouvernement d’écouter et de réfléchir sur les causes plurielles de ce fiasco des politiques conduites depuis de nombreuses années et plus globalement le fiasco d’un type de société excluante et injuste. Stop les guerres au plan international doit rythmer avec « stop les violences, stop la misère et les injustices » au plan national.

Le Mouvement de la Paix rappelle qu’à l’ONU, le CERD (Comité pour l’élimination de la discrimination raciale) a réitéré la demande faite aux autorités françaises de s’attaquer en priorité « aux causes structurelles et systémiques de la discrimination raciale », « en particulier dans la police ». 

Suite à la mort de Nahel M., la France avait déjà été rappelée à l’ordre par le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme. En novembre 2022, un précédent rapport du CERD faisait état des mêmes préoccupations concernant la discrimination raciale dans le pays. Mi-juin, des experts de l’ONU s’étaient aussi inquiétés « face aux allégations d’un usage excessif de la force lors des récentes manifestations contre la réforme des retraites et les projets de méga-bassines en France ».

Le Mouvement de la paix constate que dans la période récente la population française à subi de nombreuses violences :

– Violences policières contre les gilets jaunes et les manifestations sociales avec une détermination rarement vue alors que les revendications étaient l’expression d’un simple désir de vivre mieux.

– Violences contre les responsables et militants syndicaux, politiques, associatifs et manifestants qui se retrouvent de plus en plus face aux tribunaux.

– Violences contre les migrants qui fuient les guerres et la misère et dont une trop grande partie d’entre eux trouvent la mort sur le chemin de l’exil et dont ceux qui arrivent en Europe sont souvent victimes de discriminations inadmissibles y compris en France.

– Violences et recrudescence des violences faites aux femmes avec au‐delà la persistance des discriminations salariales etc.

– Violences conséquentes de la crise climatique, dont nombreux estiment qu’elle est le résultat d’une période marquée par la violence structurelle d’un système hanté par la recherche du profit maximum pour quelques‐uns et peu préoccupé aux intérêts communs de tous qu’exige la justice sociale et climatique. Les migrants climatiques en subissent les conséquences.

– Violence de la guerre, que ce soit en Syrie, au Yémen, en Afghanistan ou à travers les interventions militaires de la France en Afrique et la poursuite de la colonisation en Palestine et maintenant le massacre des innocents en Ukraine après l’agression de la Russie contre l’Ukraine.

– Violence de l’insécurité alimentaire qui condamne 1 milliard de personnes à vivre au bord de la famine et un enfant de sept ans à mourir toutes les 10 secondes de la faim ou des conséquences de la faim ; alors que la France contribue comme les principales puissances (notamment celles réunies au sein de l’OTAN) à augmenter les dépenses militaires (2240 milliards de dollars en 2022 au plan mondial), alors que l’argent manque pour la vie, la santé, l ’éducation, la recherche et le bien-être.

– Violence sociale contre les chômeurs privés d’emploi, les jeunes, les retraités et les vieux avec des salaires et des retraites de misère.

– Violence antidémocratique privant la population, les associations et même les élus du niveau local, les travailleurs dans l’entreprise, les parlementaires (usage excessif du 49.3), de moyens suffisants pour leurs expressions et activités démocratiques.

– Violence que constitue la remise en cause permanente des conquis sociaux issus notamment des réformes initiées à la libération par le conseil national de la résistance.

– Violence médiatique, fatigue informationnelle, conséquences, d’une informatisation sous la mainmise de plus en plus grande de la finance privée sur les médias et d’une numérisation excessive de toutes les activités humaines qui brisent en de nombreux endroits la qualité des relations sociales et humaines.

Ces vagues de violence ont créé comme l’indiquent de nombreux sociologues, un état de sidération dans la population et la société atteinte dans son énergie vitale, dans son aspiration à vivre heureux en bénéficiant d’un bien‐être issu des progrès qui peuvent offrir des possibilités énormes mais qui sont détournées.

C’est pourquoi le Mouvement de la Paix appelle le samedi 23 septembre 2023, à prendre part aux manifestations ou à d’autres initiatives sur tout le territoire, pour faire front ensemble contre la répression des contestations sociales, démocratiques et écologiques, pour la fin du racisme systémique, des violences policières, et pour la justice sociale, climatique, féministe et les libertés publiques.

Pour le Mouvement de la Paix, participer à cette journée d’action, c’est mettre en évidence, la cohérence de cette journée d’action avec la journée internationale de la Paix du 21 septembre, mais aussi de la journée internationale de l’ONU pour l’élimination totale des armes nucléaires (26 septembre) qui dénonce cette violence extrême que constitue la possibilité de tuer en quelques secondes des millions d’êtres humains à travers l’utilisation de l’arme atomique dont disposent 9 États au monde dont la France qui entend y consacrer de l’ordre de 60 milliards dans les 6 années à venir en violation de ses engagements au titre du TNP (Traité de non-prolifération nucléaire)

Le Mouvement de la Paix, le 19 septembre 2023


Communique lors de la mort de Nahel https://www.mvtpaix.org/wordpress/pour-une-republique-a-la-hauteur-de-ses-ideaux-liberte-egalite-fraternite-justice-solidarite/

2019 violences sociales   https://www.mvtpaix.org/wordpress/wp-content/uploads/2019/03/CP-Stop-%C3%A0-lescalade-de-la-violence.pdf

Archives