Paris, le 03 octobre 2018
Sénatrice des Côtes d’Armor et siégeant au sein du Groupe CRCE, je serais présente à l’initiative du mouvement de la paix le 14 octobre 2018 à l’Ile Longue.
Je m’associe pleinement à cette manifestation.
Déjà au Sénat, lors des discussions de la loi de programmation militaire, j’ai réaffirmé la position du mouvement de la paix sur la suppression des armes nucléaires.
Mais cet objectif est loin d’être partagé par le Gouvernement qui a porté le budget de la défense à hauteur de 2% du PIB.
Cela est d’autant plus déplorable qu’une part non négligeable de ces nouveaux moyens issus de la LPM, sera dirigé dans le plan de modernisation nucléaire. Je m’explique : 25 milliards d’euros jusqu’en 2023, sans oublier les 12 milliards d’euros de dotations déjà prévues entre 2023 et 2025…soit un total de 37 milliards sur 6 ans.
Bien que signataire du traité de non-prolifération, notre pays ne respecte pas les principales dispositions de ce traité dont celle du désarmement. On ne s’étonnera donc pas que notre pays ait boycotté les dernières discussions sur le nouveau traité d’interdiction des armes nucléaires en 2017. Et sa ratification est loin d’être à l’ordre du jour.
Il faudrait au contraire que la France engage un processus de diminution nucléaire. Mais nous sommes face à une impasse puisque chaque puissance nucléaire attend qu’une autre fasse un premier pas.
Une planification de démantèlement serait un message international fort permettant de faire avancer la paix.
Notre arsenal nucléaire actuel a déjà, la puissance de mille fois Hiroshima. Là il ne s’agit plus de dissuasion nucléaire mais bien d’une arme de destruction massive.
Notre lutte est certes difficile mais 42 pays ont déjà signé le traité d’interdiction des armes nucléaires…poursuivons donc nos actions. Elles sont justes !
Christine PRUNAUD
Sénatrice des Côtes d’Armor