2017 CONFERENCE MONDIALE CONTRE LA BOMBE A&H
MEETING INTERNATIONAL Les 3 – 4 – 5 août 2017 HIROSHIMA
Cette conférence se situe 72 ans après les largages des bombes A et H par les USA sur HIROSHIMA le 6 août 1945 faisant 200 000 morts et le 9 aout 1945 sur NAGASAKI faisant 150 000 morts.
Il n’y a pas eu que des morts. Il faut, bien sûr, ajouter.
Les dégâts immédiats villes réduites en poussière en quelques secondes avec une température jusqu’à 3 000°, les pluies radioactives, de nombreuses contaminations…
Des effets sur les survivants avec des cancers et de nombreuses maladies, des malformations pour des générations futures…
Cette conférence se plaçait après le Traité d’Interdiction des armes nucléaires à l’ONU par 122 états le 7 juillet 2017.
LES TEMOIGNAGES étaient très poignants de la part :
- Des HIBAKHUSHA (victimes des bombes A&H)
- Des Vietnamiens touchés par l’agent « orange »
- Des coréens
- De l’ile de OKINAVA (base militaire des USA)
- Des îles MARSHALL (effet des essais nucléaires)
Les intervenants ne se limitaient au passé mais se tournaient résolument vers l’avenir avec 2 axes :
- La reconnaissance des dégâts et des victimes. Jusqu’en 1962 les USA ne reconnaissent pas que les bombes ont pu générer des victimes. Les dégâts causés par les essais d’armes nucléaires sur l’atoll de Bikini et des îles Marshall de 1945 à 1962 entraînent de fortes protestations et s’amorce un début de reconnaissance des victimes par les USA. Cependant, ils contestent souvent les preuves avancées par les victimes. Cette attitude se retrouve pour les victimes vietnamiennes de l’agent orange. (Nous pouvons constater que les victimes de l’amiante en France sont confrontées aux mêmes comportements des puissants).
- Interdire un renouvellement de ces crimes contre l’humanité.
En effet le monde est confronté à un développement des armements nucléaires.
Le Japon a inscrit dans l’article 9 de sa constitution le non réarmement du pays après la seconde guerre mondiale. Cependant le Japon est sous le parapluie nucléaire des USA. Ainsi les USA disposent de bases militaires au Japon. L’ile de KINAVA est occupée par plus 70 % par la base. Diverses organisations et des élus se sont battu pour le retrait des armes nucléaires de cette base. Mais un accord secret entre les gouvernements du Japon et des USA permet de passer outre si nécessaire. Sur le plan idéologique, le cas de la Corée du nord est mis systématiquement en exergue mais il est passé sous silence la présence de missiles nucléaires des USA capables d’atteindre la Corée du nord et prêts à intervenir.
Le gouvernant Trump impose aux membres de l’OTAN lors du sommet de Bruxelles le 24 mai 2017 de consacrer 2 % du PIB aux armements.
La France s’est totalement alignée sur cet objectif avec aussi le renforcement des armes nucléaires.
Face à ce contexte, de nombreux délégués ont souligné le rôle crucial de l’intervention des peuples.
Pour se faire, il est paru nécessaire de prendre en compte nos points d’appuis :
- La Charte des Nations Unis
- L’ONU comme seule organisation internationale où chaque pays est représenté
- Le vote de l’ONU le 7 juillet 2017 pour un traité d’interdiction pour le désarmement nucléaire par 122 pays.
Cependant Les USA, La France, La Grande-Bretagne, membres du conseil de sécurité, se sont distingués pour s’opposer à ce traité.
Comment impliquer les peuples ?
- En reconnaissant la diversité des types d’actions (Au Japon des pétitions avec 3 millions de signatures, des marches, des sittings, la pose de banderoles, des chorales, des repas de la paix, des conférences, des initiatives pédagogiques, des votes d’assemblées locales, des expressions collectives de parlementaires, des prières œcuméniques, la plantation d’arbres de la Paix, des questionnaires, des luttes pour le transfert d’industries militaires vers le civil, rencontres en direction d’élèves d’écoles d’ingénieurs, coopérations avec le musée de d’Hiroshima, des expressions artistiques -photo-dessins-tags-art de rue, etc…)
- En favorisant l’unité des acteurs pour la paix. (La délégation du Mouvement de la Paix de France est intervenue dans ce sens).
- En s’appuyant sur les réseaux sociaux et en dénonçant le rôle de médias. Des médias, souvent proches des industriels de l’armements, dénigrent l’ONU. (Mais comment valoriser le rôle de l’ONU pour le désarmement nucléaire quand les gros actionnaires de ces « industries » extraient d’énorme profits.)
- En dénonçant les activités des complexes militaro-industriels qui se battent pour conquérir des marchés mais sont d’accord sur la finalité – avec des armes, on se fait de l’argent et on le justifie par des emplois créés, un développement de la recherche et le renforcement de la sécurité – (corruption, lobbying)
- En montrant la dangerosité des armes nucléaires en particulier en popularisant les effets sur Hiroshima et Nagasaki et les lieux des essais (Reggane -Sahara algérien – par la France).
- En expliquant que le terrorisme ne peut être neutralisé par les armes nucléaires
- En recourant aux missions de l’ONU pour la résolution des conflits
- En œuvrant à la reconversion des industries d’armements
- En démontrant que les dépenses d’armement privent les crédits pour les besoins sociaux (Trump augmente de 54 milliard de dollars le budget d’armement et coupe 45 milliard de budgets sociaux. Il ne faut pas confondre budgets sociaux et besoins sociaux)
Dans l’immédiat il faut obtenir la ratification du traité d’interdiction des armes nucléaires du 7 juillet par nos propres gouvernements.
Dans les débats, les USA et Trump ont été fortement accusés. Cependant, il parut pour nombre d’intervenants que tout ne dépendait pas des USA. Par exemple, dans la continuité des gouvernements précédents, c’est le gouvernement français et Macron qui persévèrent dans le développement de l’arme nucléaire française.
Donc nous devons convaincre pour que la France ratifie ce Traité de Non-Prolifération des armes nucléaires du 7 juillet 2017.
Nous saisir des Marches pour la Paix du 23 septembre 2017.
A SAINT-DENIS : Proposition de la plantation d’un nouvel arbre de la paix pour accompagner le vœu du conseil municipal pour que la France ratifie le Traité de Non-Prolifération des armes nucléaires du 7 juillet 2017. A voir avec le conseil départemental de Seine-Saint-Denis.
NB : A cette conférence : Absence de délégués de Russie, de Chine, de Corée du Nord
Si 122 pays ont signé le traité, ils étaient 146 à voter l’AG de l’ONU de 2016 la résolution pour un traité de non-prolifération de l’arme nucléaire.
A propos de la Corée du Nord : besoin d’approfondir la politique de ce pays et des enjeux géostratégiques