Appel à soutien
Alta Ming et Almarjargal Ganaa sont un couple de demandeurs d’asile qui a fui la Mongolie en 2007 pour se réfugier aux Pays-Bas avec leur premier enfant. Un second enfant naît en 2008, à Rotterdam.
Déboutée de l’asile, Alta Ming est arrêtée le 25 juin 2010 et placée en rétention. Enceinte et gravement malade, elle est libérée le 20 novembre 2010 avec l’ordre de quitter le territoire néerlandais sous 48h. Elle se réfugie alors en France, à Rennes, où vit déjà une importante communauté mongole: 2 mois de galère pour cette femme enceinte et malade, seule avec deux enfants, en pleine période hivernale quand les centres d’hébergement sont saturés. Elle décède à 34 ans, en donnant naissance à leur troisième enfant, le 4 janvier 2011.
Son conjoint, resté aux Pays-Bas, est à son tour interpellé le 28 octobre 2010. Il est toujours retenu au Centre de Zeist Soesterberg, dans un pays où la durée de la rétention peut atteindre 18 mois. Amarjargal Ganaa a été présenté le 18 janvier à un juge néerlandais qui a refusé de le libérer, malgré la situation dramatique, pour manque de preuve sur la paternité!
La procédure pour prouver la paternité de Mr Ganaa s’annonce longue et complexe. En attendant, trois orphelins attendent le retour de leur père…
Les deux premiers enfants sont provisoirement recueillis par une famille mongole, sous la responsabilité du Conseil Général d’Ille et Vilaine. Le plus grand est scolarisé au Collège des Hautes Ourmes à Rennes. Le nouveau né, prématuré de sept mois, est toujours hospitalisé.
Ce n’est pas du Zola. Cette histoire tragique se passe en 2011, ici, en Europe. Elle est emblématique du traitement indigne infligé aux étrangers en situation irrégulière dans une Union européenne qui ferme ses frontières et enferme les migrants.
A lire, article du Monde, ré-publié par RESF:
« Un bébé mongol de 3 semaines, casse-tête pour la France et les Pays Bas«
Cette situation dramatique et très complexe est dorénavant entre les mains des ministres de l’intérieur français et néerlandais. La procédure en reconnaissance de paternité de Mr Ganaa s’annonce longue et seule la médiatisation peut permettre sa libération dans de plus brefs délais. Inutile de rappeler que le seul délit reproché à Mr Ganaa est d’être sans-papier et d’aspirer à une vie meilleure…
RESF organise donc un rassemblement devant l’ambassade des Pays-Bas à Paris mercredi 2 février pour demander la libération de Mr Ganaa et son retour auprès de ses enfants à Rennes.
Un déplacement en car est prévu au départ de Rennes (frais de participation libre):
Inscriptions par mail à amisresf35@laposte.net ou par téléphone à 06-98-35-62-15.
Que vous soyez élus, militants ou simples citoyens, venez nous rejoindre!
Carole Bohanne, 06-48-26-61-40