Bretagne et Grand Ouest

Publié dans Le Télégramme le 5 mai 2013. Cliquez pour voir l’article original avec quelques photos.

 

Echec du tir d’essai: le missile M51 a explosé en vol

La direction de l’Armement et la Marine nationale ont procédé à un essai de tir du missile balistique stratégique M51, ce dimanche matin à 9h30, au large de la pointe de Penmarch, dans le Finistère-sud. Mais le missile tiré – sans charge nucléaire – du sous-marin Le Vigilant, a explosé en vol, au bout d’une minute. Une enquête est ouverte pour déterminer les causes de cet échec.

On savait que l’opération devait avoir lieu ces jours-ci, sans en connaître la date ni l’heure précises: c’est donc ce dimanche matin à 9h30 que la Direction générale de l’armement (DGA) et la Marine nationale ont entrepris un tir d’essai du missile balistique stratégique M51.

Ce tir est parti du sous-marin nucléaire lanceur d’engins (SNLE) « Le Vigilant », depuis la baie d’Audierne, au large de la pointe de Penmarch (29).

Comme toujours, indique le ministère de la Défense, « cet essai a été effectué sans charge nucléaire ».

Mais l’essai a été « un échec », précise la Préfecture maritime. « Le missile a été détruit peu après son décollage, au-dessus de l’océan, dans une zone interdite pour la circonstance à la navigation maritime et à la circulation aérienne ». En fait, a expliqué par la suite la Préfecture maritime, le missile s’est autodétruit, explosant en vol au bout d’une minute. Il était chargé de carburant : le M51 était programmé pour plonger loin de là, dans les eaux internationales de l’Atlantique Nord.

Le missile M51, système d’arme des sous-marins nucléaires lanceurs d’engin (SNLE), avait été validé en juillet 2010, après un cinquième tir d’essai (deux depuis le sous-marin nucléaire « Le Terrible » en janvier puis juillet 2010, et trois depuis des installations terrestres en 2006, 2007 et 2008).

Comme les précédents tirs d’essai, celui de dimanche l’a été à partir de la baie d’Audierne, au sud de la pointe de Penmarc’h. La zone de retombée aurait dû se situer, si l’essai avait été réussi, au centre de l’Atlantique nord, à plusieurs centaines de kilomètres de toute côte.

Les vols de M51 sont habituellement suivis par les moyens techniques de la Direction générale de l’armement de Biscarosse et de Quimper, et par le Monge, bâtiment d’essais et de mesures chargé du suivi de l’essai au large.

Lors de chaque essai, des zones aériennes et maritimes sont réservées temporairement.

La veille, le collectif Bretagne et grand Ouest du Mouvement de la paix ont appelé à un regroupement de protestation contre ce tir lundi, à 15h30, à Penmarc’h (29), au pied du phare d’Eckmühl.

B.P./S.J. avec AFP

Le missile nucléaire balistique M51

Le missile balistique M51 est en phase de déploiement et remplace le missile Mer-Sol balistique stratégique M45. D’une hauteur de 12 mètres et d’un poids « maximal de 56 tonnes » avec ses six têtes nucléaires, il dispose d’une portée sensiblement accrue (de l’ordre de 8.000 km contre 6.000 km) et d’une précision améliorée par rapport aux M45, selon le ministère de la Défense.

Ce tir d’exercice dimanche, comme toujours sans tête nucléaire, était destiné à valider la capacité du sous-marin nucléaire lanceur d’engin « Le Vigilant » à mettre en oeuvre le M51, déjà déployé sur le SNLE « Le Terrible » depuis 2010, a expliqué un porte-parole du ministère de la Défense.

Le M51 doit également équiper les deux autres sous-marins nucléaires français, « Le Triomphant » et « Le Téméraire ».

Chacun des SNLE peut embarquer 16 missiles M51, auxquels s’ajoutent des lots de rechange.

Le missile M51 a été validé en juillet 2010, après un cinquième tir d’essai (deux depuis le sous-marin nucléaire « Le Terrible » en janvier puis juillet 2010, et trois depuis des installations terrestres en 2006, 2007 et 2008).

Comme les précédents tirs d’essai, celui de dimanche l’a été à partir de la baie d’Audierne (Finistère), au sud de la pointe de Penmarc’h. La zone de retombée aurait dû se situer, si l’essai avait été réussi, au centre de l’Atlantique nord, à plusieurs centaines de kilomètres de toute côte, après un vol d’une quinzaine de minutes et d’un peu plus de 4.000 km.

Les vols de M51 sont habituellement suivis par les moyens techniques de la Direction générale de l’armement de Biscarosse et de Quimper, et par le Monge, bâtiment d’essais et de mesures chargé du suivi de l’essai au large.

Lors de chaque essai, des zones aériennes et maritimes sont réservées temporairement. Les trois premiers essais, en 2006, 2007 et 2008, avaient été effectués depuis la terre, à partir du Centre d’essai de lancement de missiles de Biscarosse (Landes).

AFP

 

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