L’espace Ouest-France était quasiment plein (environ 90 personnes) le jeudi 19 mars pour l’initiative organisée dans le cadre de la Journée internationale des femmes par plusieurs associations rennaises dont Vudo, Déclic Femmes, Mouvement de la Paix, Collectif de soutien à l’appel des femmes du Kivu pour la Paix représenté par ACB.
La soirée a commencé par la projection d’une vidéo relatant l’attribution du prix Sakharov par le Parlement Européen au docteur Mukwegé.
Un discours remarquable de lucidité et de responsabilité que vous pouvez réécouter et faire entendre au tour de vous ici:
Puis le Docteur François Boussarie gynécologue, obtétricien à Angers, qui collabore avec le docteur Mukwege à l’hôpital de Panzi (Sud Kivu/RDC) a témoigné sur son travail aux côtés du docteur Mukwegé à travers la description d’une journée type de travail à l’hôpital de Panzi.
Il a souligné l’exemplarité du travail du docteur et insisté sur le fait que l’action du docteur Mukwege ne se résume pas à son travail de clinicien. En il accompagne les femmes jusqu’à leur réinsertion sociale à travers le travail de plusieurs associations qui agissent en complément du travail médical.
Colette Braeckman journaliste belge, spécialiste de l’Afrique des grands lacs a présenté les grandes lignes de son livre « L’homme qui répare les femmes ». Elle a aussi souligné les responsabilités des grandes puissances et des multinationales dans la guerre qui sévit au Kivu et a pointé un certain nombre d’enjeux qui se jouent au niveau du Parlement européen en particulier pour tout ce qui concerne la traçabilité de la chaîne d’exploitation du Coltan. Une action sera entreprise par les associations su ce point.
De retour d’un séjour d’un mois au Kivu en février 2015. Elle a souligné combien le peuple congolais est avide de paix et comment la jeunesse congolaise à Goma a manifesté sa volonté et son aspiration à la paix à travers un concert pour la paix qui a réuni plus de 14 000 personnes.
Elle a répondu avec brio à des questions pointues posées par le public.
Voici ce qu’en dit Ouest France dans son édition du 26 mars:
Un débat sur « L’homme qui répare les femmes »
En République démocratique du Congo, dans la région du Kivu, « le corps des femmes est devenu un véritable champ de bataille ». Le discours de Denis Mukwege, gynécologue congolais, lors de la remise du prix Sakharov 2014, a de quoi faire trembler les foules.
Ce médecin, surnommé « L’homme qui répare les femmes », faisait l’objet d’une conférence à l’Espace Ouest-France à Rennes.
Le gynécologue est particulièrement salué pour son travail à l’hôpital de Panzi, où il prend soin des femmes violées et utilisées comme arme de guerre. Un phénomène dont l’ampleur est considérable dans ce pays.
La conférence se tenait notamment en présence de Colette Baeckman, journaliste belge, qui a écrit un livre remarquable sur le médecin congolais.