Bretagne et Grand Ouest

Logo La VieArticle de l’hebdomadaire La Vie, « Syrie, le pape écrit à Vladimir Poutine pour promouvoir le dialogue », publié le 5 septembre 2013.

 

 

Syrie: Le pape écrit à Vladimir Poutine pour promouvoir le dialogue

© GALAZKA/SIPA

© GALAZKA/SIPA

La diplomatie vaticane continue à s’affairer sur le dossier syrien. Les ambassadeurs près le Saint-Siège ont ainsi été reçus au Vatican jeudi 5 septembre au matin par Mgr Dominique Mamberti, Secrétaire du Saint-Siège pour les rapports avec les Etats.

Selon l’agence Zenit, trois principes généraux leur ont été présentés, afin d’« orienter la recherche d’une juste solution au conflit » et de construire l’avenir de la Syrie: « Il est avant tout indispensable de tout mettre en œuvre pour le rétablissement du dialogue entre les parties et pour la réconciliation du peuple syrien. Il faut ensuite préserver l’unité du pays, en évitant la constitution de zones différentes pour les composantes variées de la société. Enfin, il faut garantir, en plus de l’unité du pays, son intégrité territoriale ».

Une rumeur a par ailleurs circulé en début de journée, lancée par le journal argentin Clarin, selon laquelle le pape François aurait téléphoné personnellement à Bachar al-Assad pour lui demander de mettre un terme à la répression contre les rebelles. Cette rumeur, ici évoquée par le site Fait-Religieux, a depuis été « catégoriquement démentie » par le Vatican.

Il est en revanche certain que le pape a écrit au président russe, Vladimir Poutine, au moment où s’ouvre un sommet du G20 à Saint-Pétersbourg. Dans ce message, cité par Radio Vatican, François évoque évidemment le thème prévu pour cette rencontre – l’économie mondiale – mais aborde également la question des conflits armés.

Estimant que ces derniers « constituent toujours la négation délibérée de toute possible entente internationale, en créant de profondes divisions et de terribles blessures qui mettent des années à se refermer », le pape ajoute: « Alors que trop d’intérêts partisans ont prévalu depuis qu’a commencé le conflit syrien, empêchant de trouver une solution qui puisse éviter l’inutile massacre auquel on assiste, les leaders des Etats du G20 ne peuvent pas ne pas agir face à ce drame vécu par la population syrienne, un drame qui risque de provoquer d’autres souffrances à une région déjà tant éprouvée ».

Il invite donc les principaux dirigeants du monde à réfléchir sur la situation du Moyen-Orient et de la Syrie et à rechercher les solutions possibles qui permettraient d’éviter un engagement militaire, en privilégiant le dialogue et la négociation.

 

Archives