Bretagne et Grand Ouest

Article de Marthe Bosuandole, envoyée spéciale pour l’Agence Documentation et Information pour l’Afrique (article original ici):

Bukavu, le 18 octobre 2010 (D.I.A): “Nous qui sommes sans passé, les femmes; nous qui n’avons pas d’histoire, les femmes; depuis la nuit des temps, les femmes; nous sommes le continent noir. Levons-nous, femmes esclaves et brisons nos entraves, débout, débout!” C’est sur ces mots que Clara Carbunar, de la délégation française à la Marche Mondiale des Femmes, a ouvert la journée du 16 octobre à l’Institut d’Ibanda, à Bukavu dans la province du Sud Kivu, en invitant ses sœurs du monde à se lever pour arracher leur liberté.

Photo © DIA

Interrogée par l’Agence DIA, sur le sens de leur voyage au Congo, cette marcheuse soutient que “c’est la situation difficile que les femmes vivent ici qui nous a poussé à venir à leur rencontre. Nos sœurs congolaises doivent comprendre qu’elles ne sont pas seules. Notre présence ici doit les rassurer de notre solidarité envers elles.” S’agissant du souci majeur que portent les membres de la délégation française pendant ces assises, Clara Carbunar déclare: “Le monde entier sait, à travers les médias, que nous femmes du monde avons établi notre quartier général à Bukavu, en République Démocratique du Congo, pendant cinq jours pour réclamer la paix et la fin de la guerre dans ce pays. Nous ne voulons plus que nos sœurs soient victimes de la cruauté et de la barbarie de la part des hommes armés mais aussi de tous ceux qui soutiennent cette guerre où qu’ils soient,” a-t-elle dit.

Elle a par ailleurs noté que son comité pense déjà à mener des actions afin de sensibiliser l’opinion française sur les méfaits de l’exploitation minière et d’autres richesses de la RDC. Car, affirme t-elle, “c’est ce qui alimente les guerres.” Cependant, elle reconnait que le combat n’est pas gagné d’avance. C’est la raison pour laquelle, les femmes françaises de la marche entrevoient, entre autres, de mener une campagne de grande envergure auprès de la population, du gouvernement français et auprès des multinationales qui figurent sur la liste des exploitants des richesses de la RDC.

 

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