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Et les 75 ans de luttes pour l’interdiction des armes nucléaires

La conférence mondiale de 2024 se tiendra du 3 au 9 aout à Hiroshima et Nagasaki sous le thème « ensemble avec les Hibakushas, réalisons un monde sans armes nucléaire, pacifique et juste, pour l’avenir de l’humanité et de notre planète. »

 le temps du débat :

Le continent européen peut-il devenir un continent exempt de l’arme nucléaire ?

La dissuasion nucléaire est-ce un mythe ou une réalité ?

Quelles actions ?

Le tritium est un gaz employé pour les ogives nucléaires. La centrale de Civaux qui produit de l’énergie nucléaire pour le civil doit-elle produire pour l’industrie de la Défense ?

 

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EDF va produire du tritium pour les missiles nucléaires

Pour les besoins des bombes nucléaires françaises, EDF va produire du tritium dans sa centrale de Civaux. Ce gaz est une composante indispensable, et qui doit être renouvelée régulièrement, dans les ogives thermonucléaires. Le ministère des Armées a confiance dans le « consensus » national autour des enjeux de sécurité.

Le sous-marin « Le Triomphant » emporte 16 missiles contenant chacun 6 ogives nucléaires. | OUEST FRANCE

Ouest-France André THOMAS. Publié le 19/03/2024 à 18h36

 

La centrale nucléaire d’EDF à Civaux (Vienne) produira bientôt du tritium, un gaz radioactif indispensable aux ogives nucléaires des missiles des forces de dissuasion françaises. Cela a été annoncé le 18 mars par le ministère des Armées, à l’issue d’une visite du ministre Sébastien Lecornu sur place.

Ceci se déroulera dans le cadre d’un accord avec le Commissariat à l’énergie atomique (CEA, créé par le général de Gaulle pour chapeauter les usages civils et militaires de l’atome), qui fabrique, entretient et possède toutes les têtes nucléaires de la dissuasion française tout au long de leur existence.

Concrètement, des matériaux contenant du lithium (celui qui est utilisé pour les batteries électriques) seront placés au sein des assemblages de combustible radioactif qui provoquent la réaction en chaîne dans la cuve des réacteurs. Ces matériaux, une fois irradiés, seront transférés sur un site du CEA qui y produira le tritium.

Le tritium est un gaz très rare à l’état naturel. Proche de l’hydrogène mais instable et radioactif, il possède la particularité de se désagréger et de réduire de moitié tous les 12,3 ans.

Il était autrefois utilisé par les horlogers pour rendre les aiguilles des réveils luminescentes dans l’obscurité. Il est aujourd’hui utilisé dans plusieurs applications civiles, comme traceur pour des observations médicales ou dans la recherche pétrogazière.

Dans le domaine militaire, il est surtout un élément indispensable au déclenchement des ogives thermonucléaires telles qu’en possèdent la France (environ 300) et les autres puissances dotées de l’arme atomique.

C’est le seul élément qui doive être régulièrement remplacé dans les ogives de ce type, qui équipent les missiles nucléaires emportés par les Rafale de l’armée de l’Air et de la Marine, sur le Charles de Gaulle, ainsi que les sous-marins nucléaires lanceurs d’engins basés à l’Île Longue (Finistère).

La cible des mouvements pacifistes

Le fait que le tritium se désintègre naturellement, et donc qu’il faille le produire en permanence, en fait un élément d’une importance toute particulière dans la prolifération ou le contrôle des armes nucléaires, du moins les plus puissantes.

C’est pour cela que les organisations pacifistes internationales en font une cible et demandent régulièrement l’arrêt de la production de tritium dans le cadre d’un accord mondial, qui aboutirait à ce qu’en 25 ans les trois quarts des armes nucléaires soient inopérantes.

Le tritium à usage militaire a pour l’essentiel été produit en France dans l’usine du CEA de Marcoule au sein des réacteurs Celestin 1 et 2, avant leur arrêt en 2009.

En confier la production à une centrale EDF permet, selon le ministère, « de donner de nouveaux moyens pour un coût raisonnable en évitant des investissements lourds ». Selon la présentation qu’en font le ministère des Armées et EDF, cette nouvelle mission – qui supposera cependant le feu vert de l’Autorité de sûreté nucléaire – n’amène qu’à modifier « très légèrement les paramètres de fonctionnement des réacteurs ». Leur rythme et leur volume de production ne sont pas affectés.

La foi dans le « consensus » national

Un premier essai est programmé à petite échelle lors d’un des deux arrêts programmés (pour changement de combustible) en 2025.

La centrale de Civaux, refroidie par la Vienne, près de Poitiers, a été choisie car elle est la plus récente du parc d’EDF, à l’exception de l’EPR de Flamanville. | MATHIEU PATTIER / OUEST FRANCE

Si, depuis la fin de la Guerre froide, l’importance de la dissuasion n’a jamais été aussi forte en raison de la tension avec la Russie, le ministère des Armées réfute toute notion d’urgence et assure que « les stocks que nous avons constitués sont suffisants pour couvrir encore jusqu’à la prochaine génération de systèmes d’armes ».

Le décalage de quinze ans entre la fin de production à Marcoule et la production chez EDF s’expliquerait par le fait que « les études n’étaient pas encore menées et les choix à effectuer nécessitaient plus de recul, en particulier sur les matériaux que nous souhaitions irradier ».

Mais est-il bien raisonnable d’exposer la production d’un élément critique de la dissuasion à une entreprise civile susceptible de connaître des mouvements sociaux ou d’hostilité à l’arme nucléaire, ainsi que des problèmes techniques ? Le ministère des Armées estime que ces questions « relèvent à la fois de la liberté d’opinion et de la relation entre un employeur et son salarié ».

Il déclare avoir confiance dans le « consensus » national autour de la dissuasion, car « une très grande majorité de nos concitoyens comprennent les enjeux de défense et de sécurité nationale ».

Le ministère assure par ailleurs que la sécurité d’approvisionnement est garantie par « la recherche de redondance sur cette phase d’irradiation ». Ce qui sous-entend qu’il y a donc d’autres sources d’approvisionnement.

Dissuasion nucléaire : EDF et la Défense passent un accord, pour la production de tritium

Lundi 18 mars 2024, le ministère des Armées a annoncé « collaborer » avec EDF. Le but, celui d’utiliser la puissance des deux réacteurs nucléaires de la centrale de Civaux, afin de produire « un gaz rare », indispensable aux armes de dissuasion.

EDF, dans un communiqué distinct, a indiqué avoir été « saisi par l’État afin de réaliser un service d’irradiation à la centrale nucléaire de Civaux, en appui du CEA », ce lundi 18 mars 2024. | ALAIN JOCARD / AFP

Ouest-France Publié le 18/03/2024 à 20h15

Le ministère des Armées a annoncé lundi 18 mars 2024 une « collaboration » avec EDF afin d’utiliser la puissance des deux réacteurs nucléaires de la centrale de Civaux pour produire, avec le CEA, du tritium, « un gaz rare indispensable aux armes de la dissuasion », selon un communiqué. Cette annonce fait suite à une visite du ministre de la Défense Sébastien Lecornu à Civaux, dans la Vienne.

Une planification de longue date

« Cette collaboration était à l’étude depuis les années 1990 et fait partie d’une planification de longue date, habituelle des outils industriels de la Défense », affirme le ministère, qui précise qu’une convention entre l’État, le CEA et EDF « sera signée, fixant le périmètre des activités, les droits et obligations de chacune des parties dans le respect des règles de gouvernance ».

« Cette activité nouvelle, qui contribue à la souveraineté à la fois de notre industrie et de notre Défense, est une bonne nouvelle pour le tissu industriel local dont l’excellence est reconnue », résume le ministère des Armées.

EDF annonce avoir été « saisi par l’État »

EDF, dans un communiqué distinct, a indiqué avoir été « saisi par l’État afin de réaliser un service d’irradiation à la centrale nucléaire de Civaux, en appui du CEA », le Commissariat à l’énergie atomique, pour cette « activité complémentaire annexe [qui] viendra s’ajouter à la mission principale de production d’électricité ». « Il n’est pas prévu d’étendre cette activité complémentaire à d’autres réacteurs du parc », a précisé EDF.

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