Bretagne et Grand Ouest

Libye:
Arrêt des bombardements
Mise en œuvre immédiate et complète du volet non militaire de la résolution du conseil de sécurité de l’ONU
Non à l’intervention de l’OTAN

La résolution du conseil de sécurité comporte un volet non militaire qui semble être ignoré et pas vraiment mis en œuvre (embargo sur les armes, gel des avoirs, poursuite du dialogue via l’envoyé spécial du SG de l’ONU et du Conseil de paix et de sécurité de l’Union Africaine pour « faciliter un dialogue qui débouche sur les réformes politiques nécessaires à un règlement pacifique et durable, » interdiction des vols etc…)

La volonté d’empêcher un massacre du peuple libyen n’autorise pas à choisir l’engrenage de la guerre et de l’intervention militaire alors que les militaires américains et britanniques eux-mêmes disent que la zone d’exclusion a été mise en place et que l’aviation libyenne est hors d’usage voire détruite.

Dès le départ nous avons alerté sur le danger des dérives guerrières car ce n’est pas avec des interventions militaires que l’on impose la démocratie.

De plus les puissances occidentales dont la France (pour la plupart intégrées dans l’OTAN) prétendent donner des leçons de démocratie alors qu’elles ont une responsabilité dans la situation actuelle dans la mesure où elles ont elles-mêmes armés les dictatures auxquelles ces peuples sont confrontés. Leur but était de préserver les accès aux ressources pétrolières, les intérêts des groupes pétroliers et des groupes militaro-industriels mais aussi de contrôler la région en liaison avec ces régimes dictatoriaux qu’ils avaient chargé de mettre en place le dispositif Frontex. Elles pratiquent la politique du 2 poids 2 mesures par exemple en ne faisant pas appliquer les résolutions de l’ONU pour le respect des droits du peuple palestinien.

Aussi nous demandons que le conseil de sécurité de l’ONU décide l’arrêt immédiat des bombardements. L’ONU doit garder le contrôle des opérations et l’OTAN ne doit pas intervenir. L’ONU doit prendre les initiatives politiques et diplomatiques (y inclus les mesures non militaires contenues dans la résolution du conseil de sécurité) de nature à permettre à ces peuples d’exprimer pacifiquement et démocratiquement leurs revendications et de décider librement de leur avenir.

Nous réaffirmons notre solidarité avec les peuples en lutte pour leurs droits économiques, sociaux et politiques et demandons face à la dure répression qu’ils subissent que la France et l’UE agissent, dans le sens indiqué ci-dessus, dans le cadre de l’ONU pour le respect des droits de ces peuples.

Nous nous réjouissons des luttes menées actuellement dans le monde arabe car elles constituent une chance et un espoir pour tous ceux qui aspirent à un monde plus juste et plus humain.

Rennes le 27 Mars 2011

 

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